Étudiant.e.s

Les crises environnementales mondiales comme la crise climatique ou la perte de biodiversité constituent un défi d’ampleur pour le système international. Afin d’y répondre, la communauté internationale s’est engagée dans l’économie verte depuis plus d’une décennie. Elle suppose le maintien de la croissance économique tout en convertissant les activités polluantes vers des activités sobres en carbone. Plusieurs détracteurs considèrent qu’elle est une réponse imparfaite à la crise climatique et qu’elle alimente la crise de soutenabilité globale. En conséquence, ils appellent à une transition socioécologique, voire une décroissance. Alors que l’économie verte fait débat, nous souhaitons analyser les conditions structurelles et politiques qui ont permis son déploiement. Notre étude de cas prend ancrage au Canada alors qu’il accueille une forte proportion de l’industrie minière mondiale, moteur de la transition énergétique. Les gouvernements et les firmes transnationales se coalisent pour atteindre les objectifs de l’économie verte, au niveau national et international. Ces coalitions prennent part à des initiatives globales, prônent les partenariats stratégiques trans-gouvernementaux et influencent les trajectoires politiques nationales. Ces différents théâtres sont l’objet de l’analyse qualitative, afin d’évaluer la structuration des coalitions et mesurer leur influence par le degré d’atteinte de leurs préférences. L’étude débute en 2008, dans un contexte de crise financière et où l’économie verte fait son apparition.
La contribution attendue de la recherche réside dans une meilleure compréhension des processus politiques façonnés par les coalitions d'intérêts et dans l'exploration des conditions favorables à l'intégration de politiques socio-écologiques plus ambitieuses.